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Le quartier des lices
après l'expropriation
complète des habitants.
Première moitié du XXe siècle.
 
AU TEMPS DE LA RESTAURATION
LES PAUVRES TISSERANDS
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Rue des lices hautes
Au fur et à mesure du déclin stratégique et de l'abandon de la forteresse, la cité est devenue un quartier misérable de Carcassonne.

" Ma grand-mère était née le 12 juillet 1852 dans une vieille masure située dans les lices hautes de la cité. Ces masures dont quelques cartes nous montrent l'aspect misérable, s'adossaient à la haute enceinte qui leur servait de mur. Le bas de la maison était réservé à l'élevage de quelques poules, canards et lapins, au lavage du linge dans un baquet de leur fabrication. Les bêtes vivaient surtout dehors pour barboter dans l'eau du petit ruisseau qui coulait au milieu du chemin. Seule, dans ce mélange, l'eau de la pluie était pure ! mais vite souillée." (Marquié, " A propos d'archéologie industrielle : le textile carcassonnais au XIXe siècle ", 1982)

En 1867, Taine visite la cité, et est, lui aussi, frappé par l'extrême misère des tisserands : "La vieille ville, la ferme forteresse escarpée du Moyen Age est presque abandonnée ; il y reste dix-huit cents pauvres diables, tisserands pour la plupart, dans de vieilles maisons de torchis. Tout le long des murailles rampent et s'accrochent des baraques informes, borgnes ou boiteuses, imprégnées de poussière et de boue et dans la ruelle étroite, parmi les ordures et les débris infects, des enfants déguenillés, crasseux, vaquent avec des nuées de mouches, sous un soleil de plomb qui cuit et roussit cette moisissure humaine ; c'est un ghetto du XIVe siècle." (Taine, Carnets de voyage, 1897)

© Van Gogh Museum Amsterdam, 1973
Tisserands de Van Gogh, carte postale

     

 
 Les pauvres tisserands
 Les maisons parasites
 Le regard des visiteurs
 
  Femmes et enfants
dans les lices
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